Depuis avril 2022, le Centre de la Gabrielle MFPass participe au projet européen RESPONSE relatif aux violences à l'encontre des femmes en situation de handicap et soutenu par le programme de financement européen Erasmus +.

Au côté de l’EASPD - European Association of Service providers for Persons with Disabilities (Belgique), Fundacja Eudajmonia (Pologne), Fenacerci (Portugal), Kezenfogva Osszefogas a Fogyatekosokert Alapitvany (Hongrie), Jaunuoliu Dienos Centras (Lithuanie), Confederación Plena inclusión España (Espagne), le Centre de la Gabrielle MFPass a produit un état de l’art. Il s’agissait de mettre en lumière les outils existants qui facilitent l’accompagnement des femmes en situation de handicap victimes de violences.

Cette étude se fonde sur une enquête de réseau à laquelle ont participé 270 personnes en Espagne, France, Hongrie, Lithuanie, Pologne et Portugal. Les participants sont essentiellement des femmes en situation de handicap, des prestataires de services pour personnes en situation de handicap et des prestataires de services issus du milieu ordinaires.

8 femmes en situation de handicap sur 10 victimes de VBG !

Les données confirment la prévalence de la violence basée sur le genre (VBG). Ce sont 8 femmes en situation de handicap sur 10 ayant participé à l'étude qui ont été victimes de VBG.

Sous le poids de leur traumatisme, beaucoup choisissent de se taire ou de ne parler qu'après une longue période de silence.

Les femmes qui s'expriment racontent des expériences négatives sur la façon dont elles ont été soutenues après leur agression. L'enquête a également montré qu'il n'y a souvent pas de suivi ou de soutien adapté pour les victimes après le signalement d'une agression, même lorsque l'incident est signalé à la police.

Il existe également des preuves de l'"invisibilisation" de la violence par l'environnement personnel et institutionnel de la victime.

Un déficit d’information

Le manque d'informations est un des points qui ressort de l’enquête. A ce titre, le 112 (numéro d’urgence) n’est mentionné par aucune des personnes interrogées.

Toutefois, le soutien aux victimes va au-delà des obstacles et des difficultés.

Concernant le soutien personnel qu'elles reçoivent, le plus souvent apporté par des soignants ou des proches, 68.1% des répondantes se sont déclarées satisfaites.

Le point de vue professionnel

Les professionnels des prestataires de services pour personnes en situation de handicap et les prestataires de services ordinaires sont confrontés à des défis communs.

Une formation insuffisante des professionnels engendre souvent des difficultés à soutenir les victimes. L'inaccessibilité de services et de ressources spécifiques comme un manque de coopération entre prestataires de services et les services ordinaires, comme la longueur des procédures juridiques constituent des freins au soutien des victimes.

Les professionnels peuvent être confrontés à des obstacles liés au manque de reconnaissance de la VBG, tant par la victime que par son environnement personnel ou institutionnel. A titre d’exemple, la victime peut avoir des difficultés à reconnaître les traitements abusifs qu'elle subit.

Face à ces défis, les groupes cibles ont suggéré des pistes d'amélioration.

L'accent a été mis sur l'autonomisation des femmes en situation de handicap et sur l'appel à davantage de moyens pour lutter contre la VBG : une meilleure formation, plus de ressources, une sensibilisation accrue et des actions institutionnelles.

Retrouver ici l’étude (disponible uniquement en anglais pour le moment)

https://www.easpd.eu/fileadmin/user_upload/Projects/0_RESPONSE_State_of_the_Art_Report.pdf

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